Le Bureau national de l'immigration a rappelé que la confiscation des documents d'identité de travailleurs étrangers allait à l'encontre de la loi de prévention contre le trafic humain et de la loi sur l'emploi (就業服務法).
Le Bureau a précisé que les employeurs qui retiennent les papiers d'identité de leurs travailleurs étrangers s'exposaient à des peines de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans ainsi qu'à des amendes allant jusqu'à un million de dollars taïwanais, soit environ 29 000 euros.
Lors d'une séquence télévisée, l'actrice sud-coréenne Song Hye-kyo a récemment révélé qu'en travaillant à l'étranger, une équipe de production avait failli confisquer son passeport pour l'empêcher de quitter le tournage.
Le Bureau de l'immigration a rappelé que le passeport, la carte d'identité et les documents de voyage émis par des gouvernements étrangers s'inscrivaient dans la liberté de mouvement des personnes et que la confiscation de ces documents relevait du droit pénal. Les permis de conduire et la carte d'assurance maladie ne relèvent pas, en revanche, de ces documents dans le cadre de cette législation.
Les autorités taïwanaises ont appelé les travailleurs étrangers faisant face à ce genre de situation à se rendre sur le site de le Bureau de l'immigration pour porter plainte dans la section "plainte pour trafic humain" ou à appeler directement la ligne +886-2-2388-3095. Le ministère de l'Intérieur a aussi une ligne téléphonique dédiée (1995), les deux services étant disponibles 24/7.