Hier, 31 mars, des Indonésiens résidant à Taïwan se sont rassemblées pour fêter l’Aïd-el-Fitr qui marque la rupture du jeûne du Ramadan. Ils étaient plus de 20 000 à avoir bravé la pluie et le froid pour se rendre au Memorial Sun Yat Sen participer à l’événement organisé par le Bureau économique et commercial indonésien à Taipei et l’association Nahdlatul Ulama Taiwan. Une trentaine d’autres prières de l’Aïd-el-Fitr se sont par ailleurs déroulées dans d’autres villes de Taïwan.
Le ministre du Travail Hung Sun-han (洪申翰) était présent à Taipei et a prononcé un discours dans lequel il a remercié les travailleurs indonésiens pour leur contribution à l’économie et à la société. Il a rappelé que Taïwan comptait actuellement plus de 800 000 travailleurs migrants selon les statistiques du ministère de l’Immigration, dont le premier pays d’origine est l’Indonésie. Parmi les 300 000 Indonésiens à Taïwan, environ 190 000 sont des aides à domicile, qui constituent environ 80% des aides à domicile étrangères à Taïwan.
Le ministre s’est engagé à ce que le gouvernement taïwanais améliore leurs conditions de travail, y compris leur rémunération. Hung Sun-han a ajouté que son ministère s’efforcerait aussi de permettre aux employeurs de mieux comprendre les questions relatives à la culture et à la religion, afin de faciliter les relations avec les travailleurs migrants.
Dans une interview accordée le lendemain à l’agence de presse taïwanaise CNA, le ministre du Travail a rappelé que la pénurie de main d’oeuvre demeurait problématique, notamment dans l’hôtellerie et les transports, secteurs que les industriels taïwanais appellent à ouvrir aux emplois de migrants d’Asie du Sud-Est. Hung Sun-han a déclaré que les décisions devaient être prises secteur par secteur et que l’ouverture aux travailleurs migrants ne devait pas tirer les autres salaires vers le bas. Il a souligné qu’une attention particulière devait être apportée aux conditions de travail, les accidents du travail touchant proportionnellement davantage de travailleurs migrants que de Taïwanais.