Les laboratoires du ministère de l’Agriculture ont développé des aliments composés spécifiques pour les volailles et les bestiaux dans l’espoir de réduire la quantité des matières fécales des animaux sans affecter ni leur croissance ni la qualité de leurs produits. Selon les laboratoires, une tonne de ce type d’aliments peut réduire les émissions d’amoniac de 14 % par rapport aux aliments qu’utilisent actuellement la plupart des exploitations. Quant aux émissions de CO2, la réduction serait de 1,46 kilo d’équivalent CO2 par an pour chaque porcin.
Ces aliments contiennent des ajouts de protéine et d’acides aminés nécessaires soigneusement calculés en fonction des besoins réels des animaux de différentes natures.
Les essais dans des fermes de poules ponteuses ont donné des résultats satisfaisants, avec le niveau de stabilité maintenu à plus de 93 % et la qualité des oeufs AA. Les oeufs qui pèsent chacun environ 60 g ont une coquille d’épaisseur et de résidence répondant bien aux critères requis. La quantité des matière fécales des poules a réduit de 4,4 %, émettant ainsi de 5,26 % de moins d’azote. Les émissions de l’amoniac dans les fermes ont ainsi connu une diminution de 20 %.
Par ailleurs, les fermes de poules ponteuses peuvent ainsi économiser leurs investissements dans l’achat des aliments d’environ 10 euros par tonne.
Jusqu’ici seulement 10 % des exploitations utilisent les recettes que leur proposent les laboratoires et ces derniers espèrent faire passer ce taux à au moins 80 % pour l’ensemble du pays afin de lutter contre le changement climatique planétaire.