L’ambassadrice de Taïwan en France Clémentine Hau Pei-chih (郝培芝) a convié le 8 octobre au soir plusieurs centaines de représentants du monde politique, académique ou industriel au banquet de la fête nationale.
Dans son discours, Hau Pei-chih a indiqué que l’Europe était confrontée actuellement à des défis sécuritaires majeurs. Outre la guerre entre la Russie et l’Ukraine, de nombreux pays ont subi des incursions de drones, des sabotages de câbles sous-marins ou des cyberattaques visant des aéroports, sans oublier le déploiement des techniques de désinformation en vue d’interférer dans les élections. La représentante taïwanaise a précisé que s’il s’agit d’une situation totalement nouvelle pour de nombreux pays européens, c’était en revanche le quotidien de Taïwan. Les Taïwanais sont confrontés chaque jour à la menace des exercices militaires chinois et des opérations de la « zone grise », et Taïwan est la cible d’environ 2,4 millions de cyberattaques par jour en moyenne, et jusqu'à 2,1 millions d’attaques relevant de fausses informations par an. Taïwan est donc prêt à partager ses expériences en la matière et souhaite favoriser les coopérations avec la France dans le domaine de la chaîne démocratique d’approvisionnement technologique.
Marie-Noëlle Battistel, députée et présidente du groupe d’amitié France-Taïwan à l’Assemblée nationale, présente au banquet, a souligné l’importance de l’amitié entre les deux pays basée sur les valeurs communes, notamment en matière de défense de la démocratie et de l’État de droit. Le sénateur français Rachid Temal, vice-président du groupe d’amitié France-Taïwan au Sénat, a de son côté exprimé son soutien aux victimes du débordement du lac Fata’an. Il a précisé qu’il était inacceptable qu’un pays, même puissant, perturbe l’ordre ou entrave toute communication ou des échanges commerciaux.