Après avoir publié en juin dernier son classement mondial de la compétitivité 2025, dont Taïwan figurait à la 6e place sur 69 pays, l'Institut de gestion de Lausanne sur la compétitivité (IMD) a publié aujourd’hui son classement mondial de la compétitivité numérique pour cette année. Dans ce domaine, Taïwan parvient au 10e rang mondial, mais perd une place par rapport à 2024. 

Le ministère taïwanais du Numérique a précisé que Taïwan figurait parmi les trois premiers de ce classement mondial pour 8 indicateurs, soulignant ses atouts en matière de capacités de R&D, d'enseignement supérieur et d'agilité commerciale, ce qui constitue des bases solides pour le développement des industries liées à l’IA et à la transformation numérique.

Plus précisément, Taïwan conserve sa première place pour la « capitalisation boursière des technologies de l'information et des médias en pourcentage du PIB », la deuxième pour les « dépenses totales de R&D en pourcentage du PIB », le « personnel de R&D pour mille employés » et la « réactivité et la flexibilité des entreprises », et la troisième pour les « résultats scolaires en mathématiques (PISA) », le « pourcentage de jeunes de 25 à 34 ans ayant fait des études supérieures », la « réactivité des entreprises face aux opportunités et aux menaces » et la « maîtrise par les entreprises de l'analyse des mégadonnées pour l'aide à la décision ».

Parmi les trois principaux axes d'évaluation - « préparation à l'avenir », « technologie » et « connaissances », Taïwan est respectivement 3e, 11e et 16e dans le classement mondial. Le ministère du Numérique a souligné que l'axe « préparation à l'avenir » mesurait le niveau de transformation numérique d’un pays. Le très bon classement de Taïwan dans cet axe reflète, selon le ministère, non seulement l’agilité et la compétitivité des entreprises, mais aussi les efforts du gouvernement en matière de partenariats public-privé et de protection des données personnelles, témoignant de la résilience de ses citoyens face à un environnement en constante évolution.

En ce qui concerne les faiblesses de Taïwan mentionnées dans le classement de l’IMD, notamment la « proportion de chercheuses » et le « ratio étudiants/professeurs dans l'enseignement supérieur », les ministères concernés collaboreront à la mise en œuvre de mesures correctives, selon le ministère du Numérique. Ce dernier a précisé que ses politiques se concentreront dans ces prochaines années sur quatre axes : le développement des industries liées à l'IA, le renforcement de la cybersécurité, la mise en œuvre de mesures anti-fraude et le renforcement de l'administration numérique.