Mercredi, le sujet du genre aux JO de Paris a opposé la Russie à l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations Unies après que le vice-représentant russe à l’ONU Dmitry Polyanskiy a évoqué la dispute sur le genre dans la boxe olympique lors d’une réunion de l’organisme axée sur les femmes, la paix et la sécurité.

Aujourd’hui, le ministère des Affaires étrangères a accusé Dmitry Polyanskiy, ancien représentant russe à Taïwan, d'avoir proféré des fausses accusations de l’Association internationale de boxe (IBA) sans vérification. La diplomatie taïwanaise a déclaré que le Conseil de sécurité n’était pas le lieu pour évoquer des sujets qui ne sont aucunement en lien avec la paix et la sécurité internationales. Le ministère a ajouté que ce comportement témoignait du mépris de la Russie à l’égard des règles et de la justice internationales, de son intention d’influencer les Jeux Olympiques par le biais de son pouvoir politique.

Dmitry Polyanskiy a notamment déclaré « condamner les pays occidentaux de monopoliser les instances olympiques pour pousser un programme voulant imposer la cause LGBT au reste du monde ». Il a ensuite précisé que « les boxeuses femmes aux Jeux Olympiques de Paris sont sujettes publiquement à la violence venant d'athlètes qui ont échoué les tests aux hormones organisés par l'IBA et qui, selon l'IBA et le sens commun, sont des hommes », pour ajouter ensuite : « c'est absolument repoussant ».

Notons que la question du genre dans la boxe olympique concernent la Taïwanaise Lin Yu-ting (林郁婷) et l’Algérienne Imane Khelif, deux boxeuses de haut niveau qui participent à des compétitions de niveau international depuis de longues années. L’IBA avait en effet pris la décision de disqualifier les deux boxeuses des Championnats du monde en 2023 pour des tests de chromosomes sans avoir pour autant fourni les détails des tests.

Il est à noter que le sujet concernant les athlètes à l'ambiguïté sexuelle, désignées aussi sous les termes intersexes ou hermaphrodites, reviennent régulièrement dans l'actualité sportive lors de grands événements. Et cela concerne plus particulièrement les hyperandrogènes, des femmes avec un taux de testostérone plus élevé que la moyenne, avec en figure de proue, l'affaire en athlétisme qui oppose depuis des années la Fédération internationale d'athlétisme amateur (IAAF), devenue depuis 2019 "World Athletics", et la coureuse de 800m sudafricaine Caster Semenya qui continue de faire parler d'elle jusque récemment. La fédération avait alors imposé à l'athlète de subir des traitements hormonaux pour faire baisser son taux de testostérone qui est au-delà des conventions pour une athlète de sexe féminin ce qui est contesté par un grand nombre d'experts.