Des petits hommes espiègles à la peau sombre et aux cheveux frisés, enclins à la magie et qui jouent des tours aux humains, qui connaissent les secrets de l'agriculture et les transmettent à un peuple fraîchement arrivé, avant d'être exterminés et de disparaître vers l'est… Voilà quelques éléments d'une légende que l'on retrouve sous différentes versions chez les peuples autochtones de Taïwan, mais aussi au-delà.
Le décryptage propose aujourd'hui une rencontre avec Tobie Openshaw, un réalisateur de documentaires basé à Taïwan depuis plus de 20 ans. Avec Dean Karalekas, qui est, comme lui, chercheur affilié au Centre pour les études austronésiennes de l'Université centrale de Lancashire, Tobie Openshaw a publié l'année dernière aux éditions Brill "Seeking the Koko’ Ta’ay: Investigating the Origins of Little People Myths in Taiwan and Beyond".
Il s'agit d'un ouvrage académique mais aussi littéraire, pluridisciplinaire, qui s'intéresse à l'origine des mythes des "petites personnes" des peuples autochtones de Taïwan mais que l'on retrouve aussi un peu partout avec différentes variantes dans le Pacifique.